Ehpad de demain
Avec le vieillissement de la population, les objectifs des Ehpad doivent...
Des mesures permettent d'éviter les hospitalisations "inutiles" chez la personne âgée, retrouvez les deux premiers dispositifs : l'HAD en Ehpad, les IDE de nuit. Cette semaine, nous abordons la question de l'hébergement temporaire en Ehpad.
L’hébergement temporaire (HT) recoupe deux prises en soins différentes pouvant chacune à leur niveau, éviter ou réduire les hospitalisations : le séjour de répit et l’hébergement temporaire après une hospitalisation.
Traditionnellement, l’hébergement temporaire (HT) est destiné à accueillir une personne âgée, atteinte de la maladie d’Alzheimer ou de troubles apparentés, afin de soulager l’aidant. C’est ce qu’on appelle un séjour de répit.
Dans ce cas, « l’aidé » peut séjourner jusqu’à 90 jours (consécutifs ou non, renouvelables une fois) par an, au sein d’un EHPAD.
La Résidence Le Parc de Diane, EHPAD nantais spécialisé dans la prise en soin de personnes atteintes de la maladie Alzheimer ou de troubles apparentés, dispose de 13 places en HT, dont :
Evelyne Dufour-Fremin, directrice remplaçante nous explique : « Comme son nom l’indique, la vocation de l’hébergement temporaire, c’est de permettre à la personne accueillie de rentrer à son domicile et d’y rester le plus longtemps possible. Le séjour temporaire « de répit » s’il permet de soulager l’aidant, est l’occasion pour le résident de vivre en collectivité, de participer à des activités et à des sorties. Il bénéficie également de l’accompagnement de l’équipe pluridisciplinaire (ergothérapeute, psychomotricien, psychologue…) qui va lui construire un programme personnalisé, tenant compte des habitudes de vie mises en place au domicile. Tout au long de son séjour, la personne est stimulée. Sans pouvoir l’évaluer en tant que tel, on peut considérer que ce type de séjour contribue au mieux-être de la personne et peut éviter des hospitalisations. L’aidant, de son côté, a pu a-minima « souffler », parfois se soigner, car lui aussi peut en avoir besoin. »
Sur la base de ce modèle s’est développé depuis 2013, un deuxième type d’hébergement temporaire, plus court, de 30 jours maximum, et avec un reste à charge moindre (limité au niveau du forfait hospitalier, soit 20€ en 2019). Il est destiné spécifiquement aux personnes après une hospitalisation. Ce modèle est plus réactif et joue un rôle clé dans la réduction des ré-hospitalisations
Aujourd’hui, la Villa Océane est bien identifiée sur cette prise en charge et cela nous a permis de créer de nombreuses passerelles avec les acteurs de santé locaux, en particulier avec les prescripteurs hospitaliers. Ce système est vraiment porteur et même s’il nécessite des moyens importants, il répond à un vrai besoin. Fort de cette conviction, nous répondons d’ailleurs actuellement à un Appel à Candidature de l’ARS Bretagne sur l’hébergement temporaire post-hospitalisation. Affaire à suivre donc ! »
Pour reprendre le Think Tank Matières Grises : « L’hébergement temporaire semble être une solution d’aval efficace, qui met utilement à contribution le savoir-faire des EHPAD pour réduire le temps d’hospitalisation, éviter les réhospitalisations, mais également réautonomiser la personne et lui redonner confiance pour faciliter son retour à domicile. »